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La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a réuni lundi les professionnels du secteur pour maîtriser les coûts de la santé. L'objectif est jugé «réaliste»Dès 2026, il faudra économiser 300 millions de francs par an. C’est l’objectif «réaliste» fixé par les acteurs de la santé à l’issue d’une table ronde menée lundi par la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider.Initiée par la ministre de l’intérieur Elisabeth Baume-Schneider, la rencontre pour maîtriser les coûts de la santé a réuni des représentantes et représentants des cantons, des médecins (FMH), des hôpitaux (H +), des caisses-maladie (santésuisse et curafutura), de l’industrie pharmaceutique (scienceindustries), des organisations de patients, du monde académique ainsi que le surveillant des prix.Les différents acteurs se sont entendus sur l’objectif de réaliser des économies annuelles d’environ 300 millions de francs dès 2026, annonce un communiqué du Département fédéral de l’intérieur (DFI). Un montant qui équivaut à 1% des primes d’assurance-maladie.Un groupe d’experts, dans lequel tous les participants à la table ronde sont représentés, élaborera des nouvelles mesures concrètes, à court et moyen terme. Lire aussi: Les primes maladie vont augmenter de 6% en moyenne en 2025 Responsabilités collectives «Il est important de prendre nos responsabilités respectives et collectives», a dit lors d’un point de presse à Berne la cheffe du DFI. Ces objectifs sont ambitieux mais «réalistes», a précisé Elisabeth Baume-Schneider.Chaque partenaire doit pouvoir faire et accepter des compromis. Le montant de 300 millions a été calculé sur des capacités d’économies raisonnables, en se basant sur les chiffres des dernières années. Pas de révolution donc, mais la volonté de préserver un système de santé de qualité, selon la Jurassienne. Le renforcement des soins de base et la numérisation de la santé sont évoqués. Pour aller plus loin Comment sont calculées les primes maladie? Publié le 24 septembre 2024 à 15:14. / Modifié le 24 septembre 2024 à 17:25. Ce sont les caisses qui calculent les primes, mais la loi sur l’assurance maladie (LAMal) fixe un cadre strict. Elle oblige les assureurs à calculer des primes de manière à couvrir les coûts de l’année suivante, et cela dans chaque canton.Chaque caisse a sa propre méthode, qui peut changer d’un canton à l’autre selon la présence qu’elle y tient et selon l’évolution du nombre d’assurés qu’elle doit aussi estimer. Si elle constate que les primes ont été inférieures aux coûts de l’année précédente, elle s’appliquera à combler l’écart l’année suivante. Et si elle veut accroître sa clientèle dans une région, elle aura tendance à se montrer optimiste en fixant des primes plutôt basses.L’autorité de surveillance, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), valide les primes en vérifiant qu’elles soient conformes aux prescriptions légales, soit – en principe – qu’elles ne contribuent pas à la constitution de réserves trop élevées. La surcharge administrative dans le secteur de la santé a aussi été évoquée lors de la table ronde. Une analyse est en cours au sein de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Un groupe de travail devra analyser des pistes pour la réduire. Réformes en cours Les efforts passent d’une part par le biais de projets législatifs, comme les deux programmes de maîtrise des coûts soumis par le Conseil fédéral au Parlement, le contre-projet à l’initiative de maîtrise des coûts, ou encore l’encouragement des traitements ambulatoires grâce au financement uniforme des prestations (réforme EFAS, en votation le 24 novembre), a rappelé la conseillère fédérale.D’autre part, la maîtrise des coûts passe aussi par le biais de décisions à court terme qui ne nécessitent pas de modifications de lois. Au cours des dernières années, le Conseil fédéral a pris différentes mesures qui ont contribué à limiter la hausse des primes. Lire aussi: Vingt ans de Forum des 100 – En matière de primes maladie, l'immobilisme n'a pas changé Plusieurs acteurs de la santé ont toutefois regretté de ne pas être associés davantage à leur élaboration. Un appel entendu par Elisabeth Baume-Schneider, qui a toutefois précisé qu’en cas de désaccords entre les acteurs, elle s’engagerait et prendrait des décisions avec le Conseil fédéral. «Il n’y aura pas de dilution des responsabilités».Il y a trois semaines, les acteurs de la santé avaient annoncé être parvenus à un accord sur le nouveau modèle tarifaire pour l’ambulatoire (Tardoc), après des années de désaccords et de retards. L’entrée en vigueur est prévue pour 2026. Selon Elisabeth Baume-Schneider, ce compromis montre que le système de santé est réformable.Les prochaines tables rondes auront lieu en mai et octobre 2025. Les propositions de mesures émaneront des participants à la table ronde et de l’OFSP, mais également de la population qui sera invitée, dès le printemps 2025, à déposer ses idées dans une boîte aux lettres électronique. Lire aussi: Augmenter la franchise? Un pari risqué sur la santé des plus fragiles
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